Eglise et Paix - Lettre de Nouvelles de Church and
Peace
Eté/Automne 2003
Contenu
- Nouveaux
membres de Church and Peace
- Service pour
la paix dans le Caucase
- Tégmoinage
non-violent en Israël et Palestine
- Assemblée de
la CEC
- Church and Peace au Rassemblement
œcuménique des Eglises allemandes
Et autres
...
« Recherchons
ce qui contribue à la paix »
Marie-Noëlle von der Recke
Cette
invitation de l’apôtre Paul dans l’épître aux romains fut le mot d’ordre de la
dernière rencontre internationale de Church and Peace qui s’est déroulée
au mois de mai dernier à Osijek en Croatie.
Cette
conférence marquait la poursuite de l’effort pour créer un espace de rencontre
entre des Chrétiens engagés pour la paix dans les différents pays des Balkans
et pour leur permettre de connaître le réseau de Church and Peace. Un autre
accent de cette conférence fut la réflexion théologique concernant la
responsabilité de l’Eglise d’être artisan de paix.
Plus que jamais
dans une conférence de ce type, on était frappé par la diversité des
participants, pourtant ce qui les unissait était très clair: ceux qui
sont venus sont tous en chemin et cherchent « ce qui contribue à la paix
». Ceux qui sont venus se reconnaissent dans l’image qui durant ces journées
les a accompagnés: un labyrinthe en forme de croix évoquant le chemin long et
sinueux qui mène à la paix et rendant attentif à celui
qui, par son sacrifice, donne la vraie paix.
Ces journées
furent l’occasion de parcourir un bout de ce chemin ensemble :
• La visite de projets
de réconciliation et de paix dans la région d’Osijek donna l’occasion aux
participants de se faire une idée directe de la situation à Vukovar et
à Berak et des efforts accomplis par les organisations
nongou-vernementales pour guérir les blessures et surmonter les fossés créés
par la guerre.
• Le travail du
Centre pour la Paix, la Non-violence et les Droits humains et celui de la
Faculté de Théologie Evangélique d’Osijek furent également présentés.
• Une
exposition en plein-air donna l’occasion de faire connaissance avec d’autres
projets et avec les communautés du réseau de Church and Peace.
• Des
témoignages sur le travail pour la paix en Europe occidentale, dans les Balkans
et dans le Caucase furent entendus et donnèrent une idée de la diversité
des formes d’engagement non-violent au sein du réseau pacifiste chrétien.
• Des
thèmes brûlants tels que le dialogue inter-religieux et le rôle
des Media en période de guerre furent abordés dans des groupes de travail.
• Une oratrice
catholique, un orateur orthodoxe et un orateur mennonite présentèrent
leur vision d’une Eglise contribuant à la paix.
• Le partage en
petits groupes au début de la conférence ainsi que les pauses et les repas
furent l’occasion de faire plus amplement connaissance et d’approfondir le
thème de la rencontre.
Mais
peut-être que la démarche la plus importante fut le chant et la
prière commune qui portaient spirituellement ces journées ainsi que la
célébration oecuménique qui la conclut. Un chant de Taizé surtout, chanté
pendant toute la rencontre, rappelait l’horizon vers lequel nous cheminons: «
Le Royaume de Dieu est Justice, Paix et Joie dans le Saint-Esprit, viens
Seigneur et ouvre en nous les portes de ton Royaume ».
C’est
peut-être le mot « encouragement » qui résume le mieux les effets de la
conférence d’Osijek. Encouragement, provision de forces pour le chemin. Les
participant(e)s des Balkans se montrèrent particulièrement
reconnaissants pour l’insistance marquée sur le lien entre la foi et
l’engagement pour la paix, association apparemment inhabituelle dans leur
contexte. Des rendez-vous furent pris en vue d’un travail commun dans les
Balkans et ailleurs; une invitation à tenir une telle conférence au
Kosovo/a fut lancée.
Cette lettre de
nouvelle est la première « après » Osijek. Nombreux sont les
articles qui traitent directement ou indirectement du thème : «
recherchons ce qui contribue à la paix ». Nous souhaitons aux lecteurs
et aux lectrices que leur contenu les encourage, eux aussi, sur leur chemin et
dans leur recherche de ce qui contribue à la paix dans un monde qui ne
la connait pas.
Conférence de Church and Peace dans les Balkans
Neal Blough
Du 1-4 mai,
2003, à la Faculté de théologie évangélique d’Osijek en Croatie se sont
réunies à peu près 130 per-sonnes.
Les pays
représentés? La Bosnie, l’Allemagne, la
France, les Pays Bas, la Serbie, la Croatie, la Suisse, la Hongrie, la
Roumanie, le Canada, l’Ecosse, l’Angleterre, la Lettonie, le Kosovo, la
Belgique, l’Italie…
Les Eglises
différentes représentées? baptiste, pentecôtiste, catholique, orthodoxe,
évangélique, quaker, mennonite, luthérienne, méthodiste, réformée…
Motivation? :
«Recherchons ce qui contribue à la paix» (Rom 14,19)
Le réseau «Eglise
et Paix» continue à s’étendre ces dernières années, surtout vers
les pays de l’Europe du SudEst, ainsi que vers de nouvelles communautés
chrétiennes. Son but reste le même:
«Eglise et Paix rassemble des églises, des communautés, et des organisations
qui ont la conviction que la non-violence évangélique est une caractéristique
essentielle de l’église de Jésus-Christ, et que le message de réconciliation de
l’évangile conduit au service pour la paix».
Cependant, avec l’expansion vient la nécessité de se connaître, de
coordonner, de revoir la vision commune.
C’est à ces buts-là que la rencontre interna-tionale
à Osijek s’est consacrée.
A notre avis,
cette rencontre fut un succès, grâce en large partie à l’équipe
organisatrice. Même si la douane
n’avait pas permis à l’équipement de traduction d’arriver sur place,
même si pendant la première soirée tout était dit en quatre
langues, nous nous sommes compris, et la multiplicité culturelle et
linguistique nous a fait vivre une expérience qui rappelait davantage Pentecôte
que Babel.
Quel mélange de
personnes et d’approches, quel contexte, quelle inspirationcommune !A notre
époque où la guerre et la violence sont partout à l’ordre du
jour, dans un coin d’Europe qui a plus que souffert ces derniers temps, les
membres et amis du réseau «Eglise et Paix» ont pu se rendre compte à
quel point des chrétiens d’un peu partout en Europe s’intéressent à la
paix et s’engagent de manière concrète en sa faveur. Beaucoup de projets fascinants se réalisent:
aux niveaux local, régional, national et européen.
Nous ne sommes
pas condamnés à être des spectateurs passifs devant ce qui déchire
notre monde. De nombreux témoignages, exemples, des temps de partage, d’informations très
terre-à-terre ont encouragé chacune et chacun à rentrer dans son
propre contexte et à se mettre au travail dans sa propre Eglise. Par
l’écoute, l’Assemblée Générale, les visites (celle de Vukovar a beaucoup marqué
certains), l’étude, la prière, le chant et le jeu, les participants ont
vu des exemples de ce que signifie «rechercher ce qui contribue à la
paix» tout en cherchant ensemble à formuler une vision commune pour le
réseau.
Le réseau de Church and Peace ne cesse de s’étendre
La situation financière reste fragile
Terri Miller
Le 2 mai 2003,
pendant que les autres participants de la conférence internationale visitaient
des projets de réconciliation dans la région d’Osijek, les membres de Church
and Peace participaient d’une autre manière à l’extension du
réseau.
L’un des
premiers points à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale fut consacré
à l’accueil de nouveaux groupes et personnes individuelles en tant que
membres:
• Le Centre de
Formation et de Rencontre du Bienenberg, qui avait accueilli en son sein les
festivités du cinquantenaire de Church and Peace en 1999. Cette institution fut
fondée après la seconde guerre mondiale dans le but de contribuer
à la redécouverte de la tradition anabaptiste en Europe. Elle offre des
programmes pour laïcs engagés et pour responsables dans l’église.
• Le Groupe de
Paix Mennonite Néerlandais (Doopsgezinde Vredesgroep) a demandé à
redevenir membre. L’un des accents du travail de ce groupe est la médiation -
entre autres la formation des pasteurs dans ce domaine.
• Hansulrich et
Marlene Gerber-Liniger, mennonites suisses et connus de longue date dans le
réseau de Church and Peace. Hansulrich a été vice-président de Church and Peace
et il assure aujourd’hui la coordination de la Décennie «Vaincre la Violence»
du Conseil Oecuménique des Eglises.
• Manfred
Werner, pasteur de l’Eglise protestante rhénane et participant à des
cours de médiation donnés à Laufdorf par la communauté du
Laurentiuskonvent.
L’Assemblée
Générale fut aussi l’occasion de réfléchir à de nouvelles possibilités
de faire connaître la vision du réseau. Les délégués étaient d’accord pour dire
que la position anti-guerre de nombreuses Eglises durant la crise irakienne
représente une occasion unique de dialogue avec les Eglises non-pacifistes.
Bien que certains soient scep-tiques quant à ce qu’on peut vraiment
attendre d’un tel dialogue - la position anti-guerre de beaucoup d’Eglises se
limitant à cette guerre précise -, les délégués s’accordèrent
pour dire qu’une base plus large pour la discussion sur l’usage de la violence
est bien effectivement là.
Un nouveau
Conseil dAdministration va guider l’équipe pour décider de la suite à
donner à cette discussion. Ont été réélus pour un mandat de trois ans :
Bruno Bauchet (pré-sident) Cor Keijzer, Bruno Sägesser-Rich et Gyula Simonyi.
Les nouveaux membres sont Kristina Bulling (Fondation du Seuil), Christiane
Stoll comme trésorière (ancienne collaboratrice du bureau international
d’Eirene), Vic Thiessen en tant que vice-président (Centre Mennonite de
Londres) et Lore Weber (Communauté de Base de Wulfshagenerhütten).
L’Assemblée
Générale a approuvé le rapport financier de 2002 et le budget de 2003. Dans une
rétrospective des trois années de son mandat en tant que trésorier de Church
and Peace, Klaus Tschentscher constata son incapacité à stabiliser la
situation financière de Church and Peace. Les années sans conférence
internationale sont particulièrement précaires. Il insista sur
l’importance de continuer à être vigilant et imaginatif dans la
recherche de fonds, un souci repris par le président Bruno Bauchet. Celui-ci
observa qu’il est nécessaire de garder à l’esprit l’objectif de la
mission de Church and Peace sans perdre de vue la situation financière
dans son ensemble et la responsabilité d’assurer la perennité de l’association.
En dépit d’une
situation financière morose, la vitalité du réseau apparut au travers
des divers exemples de travail pour la paix accompli dans toute l’Europe
évoqués par les participants. Réconciliation, reconstruction, travail pour les
droits humains et la résolution non-violente des conflits en Europe du Sud-Est
; élaboration d’un document sur l’éthique de la paix à distribuer parmi
les paroisses méthodistes allemandes ; cours de formation à la
résolution non-violente des conflits en collaboration avec l’Eglise protestante
; rencontre vaudoise sur la nonviolence en Italie ; mémorial pour les victimes
de la violence à Rome.
Traduction :
MnvdR
Assemblée de la CEC fête « Source de Vie »
La 12eme
assemblée plénière de la Conférence des Eglises Européennes (CEC) s’est
conclue le 2 juillet de cette année par une célébration sur la rive du fleuve
Nidelven à Trondheim/Norvège. Rowan Williams, archevêque
anglican de Canterbury, se concentra sur l’image biblique de l’eau de la vie et
sur Jésus, qui demande près du puits à une femme inconnue de lui donner
de l’eau pour calmer sa soif. « La réconciliation commence là où
une personne reconnaît devant une autre qu’elle a besoin de son aide. ‚Je ne
peux vivre sans toi’ est un cliché de la littérature romantique; mais ces
paroles deviennent une réalité de tous les jours, quand nous voyons comment a
lieu la réconciliation. »
La matinée
précédant le culte, l’assemblée plénière avait conclu sa session par la
déclaration finale sur le témoignage chrétien des Eglises d’Europe et par des
décisions concernant les accents principaux du travail de la CEC pour les
années à venir jusqu’à la treizième assemblée
plénière en 2009, à savoir la réalisation de la « Charta
Oecumenica », la préparation d’une troisième assemblée européenne
oecuménique en 2007 en collaboration avec l’Eglise Catholique romaine ainsi que
la prise de conscience de la responsabilité chrétienne en Europe.
Certains
délégués ont souligné combien les Eglises d’Eu-rope doivent travailler à
la guérison des mémoires et combattre l’instabilité sociale croissante causée
par la pauvreté, le chômage et l’effondrement de nos services sociaux. La
lettre ouverte de la 12ème assemblée aux Eglises à ses membres
ouligne que les « Eglises doivent être une partie de la solution aux
problèmes de la montée de la violence, de la terreur et de la peur en
Europe, plutôt que d’être une partie du problème. ».
Défis auxquels
les délégués des Eglises membres de la CEC, des membres associés ainsi que les
hôtes se sont largement consacrés une semaine durant. Paix, justice et guérison
furent les points communs aux déclarations de principe adoptées par
l’assemblée. La rencontre fut marquée par le programme spirituel; le
thème de l’assemblée « Jesus-Christ guérit et réconcilie: notre
témoignage en Europe » fournit le contexte théologique dans lequel les participants
s’exprimèrent sur divers sujets tels que le Kosovo, les peuples
indigènes, l’environnement et le Moyen Orient. Le psaume 36 donna le fil
conducteur des temps de recueillement communs: « C’est chez toi qu’est la
source de vie, c’est ta lumière qui éclaire notre vie ».
« Si quand les
autres s’adressent à nous pour demander notre attention, notre aide, de
la nourriture, de l’eau et la liberté, nous nous refusons à eux, ce ne
sera pas seulement leur vie que nous ruinerons, mais notre propre vie. » telles
furent les paroles de l’archevêque dans sa prédication finale.
Traduction :
Silvia von Verschuer
*Pour plus de détails sur le thème de la
conférence, voir le cahier d’étude édité par la CEE. Il existe en anglais,
français, allemand et en russe. Commandes auprès de la CEE: Tel +41 22
791 6228, Email:cec@cec-kek.org
Church and Peace est membre associé auprès de
la CEC.
« Je ne peux plus participer à la tuerie »
David Stutzman raconte l’expérience d’un objecteur de
conscience
Alors que ses
camarades fêtent bruyamment la destruction d’une cible, il est secoué de
dégoût. La souffrance des victimes le rend malade. Sa participation
à cette guerre le torture. Il voit grandir sa culpabilité. Transféré en
Irak, il se voit confronté avec la réalité de la guerre et avec son rôle en
tant que soldat. A la fin du mois d’avril, il finit par pré-senter sa demande
de reconnaissance en tant qu’objecteur de conscience.
Il n’est pas
aisé de quitter l’armée américaine. Du point de vue légal, plusieurs voies sont
envisageables : des pro-blèmes médicaux; la nécessité de s’occuper de
parents. Qui veut quitter l’armée pour des motifs d’éthique ou de foi n‘a
d’autre choix que de demander sa reconnaissance en tant qu’objecteur de
conscience.
Daniel* est
devenu soldat il y a trois ans. Il avait tout juste 18 ans. Sa famille avait
exercé une pression énorme sur lui et il n’aurait en aucun cas songé à
l’objection de conscience. Jamais il n’avait pensé devoir expérimenter de prés
toute la brutalité de la guerre. Il se retrouve comme expert en électronique de
l’armée américaine et participant à quelque-chose qu’il rejette.
« Je me sens
coupable de la mort de chacun sur le champ de bataille. Mieux je fais mon
travail, plus d’‘ennemis’ meurent. Si je le fais mal, ce sont mes camarades qui
doivent mourir. Dans les deux cas je provoque la mort. Ce sont les morts qui me
déchirent intérieurement. Ce sont les morts contre lesquels je ne peux plus me
défendre. Je ne peux plus faire partie de la tuerie. »
Cela fait plus
de quatre semaines que je suis en contact avec Daniel, pour le conseiller et
l’aider à préparer sa demande de statut d’objecteur de conscience. Au
début, il ne savait pas comment s’y prendre et était dans le désarroi. Mais la
guerre se prolongeant, sa conviction s’affermit.
« Un matin la
nouvelle fut annoncée que Saddam Hussein avait été dans un café de Bagdad. On
avait utilisé la plus grosse bombe en possession de l’armée américaine.
J’entendais les commentaires enthousiastes de mes ca-marades. Ma
première pensée fut pour les centaines de personnes qui se trouvaient
dans ce café et dans ses environs. Ils n’ont pas mérité ce qui leur est arrivé.
»
L’armée
américaine définit l’objection de conscience comme « un refus définitif et
sérieux de toute guerre et du port des armes » pour des raisons morales
profondes ou par conviction religieuse. La procédure peut être longue et
difficile. Les raisons de l’objection doivent présenter la con-viction du
demandeur concernant la participation à une guerre, son évolution depuis
l’entrée du demandeur dans l’armée et ses conséquences dans la vie quotidienne.
Après des interviews avec un aumônier militaire, avec un psychologue de
l’armée et avec l’officier chargé de l’enquête, la demande est transmise
au commandant qui prend la décision concernant la reconnaissance de la demande
et la libération du soldat.
J’ai travaillé
avec Daniel sur plusieurs brouil-lons de demande, j’ai aussi collecté des
lettres de soutien en sa faveur. Pendant nos échanges par courrier
électro-nique, j‘ai constaté combien ce contact avec moi était important pour
Daniel. Sans ce contact, le sentiment de solitude aurait été trop
insupportable. Il peut arriver qu’après une telle demande les camarades
ou les supérieurs s‘acharnent sur son auteur. La demande peut essuyer un refus
ou la procédure peut traîner. Il y a beaucoup d’incon-nues dans cette équation.
Pour Daniel il s’agit d’un défi lourd de conséquences. La décision n‘a pas été
facile à prendre. Mais il est sûr que c’était la seule bonne
décision.
Il a présenté
sa demande juste avant d’être transféré du Koweit en Irak. Dans son email
le plus récent il me de-mandait : « est-ce-qu’il vont tout de suite me retirer
mon arme ? Ce serait bien d’en être débarrassé. Je sais que je ne peux
pas échapper a mon transfert en Irak. J’essaierai de ne pas trop regarder...
Mais je verrai bien quand même ce qui s’est passé. »
David Stutzman
est coordinateur du Réseau de Conseil aux Militaires (Military Counseling
Network). Il conseille des soldats américains sur les possibilités de quitter
l’armée. Il travaille au bureau du Comité Mennonite Allemand pour la Paix
(DMFK) à Bammental en Allemagne. L’une des tâches les plus importantes
du réseau est de conseiller les soldats américains qui sont passés dans
l’illégalité lors de la guerre.
*Nom modifié
Traduction :
MnvdR
David Stutzman est coordinateur du Réseau de Conseil
aux Militaires (Military Counseling Network). Il conseille des soldats
américains sur les possibilités de quitter l’armée. Il travaille au bureau du
Comité Mennonite Allemand pour la Paix (DMFK) à Bammental en Allemagne.
L’une des tâches les plus importantes du réseau est de conseiller les soldats
américains qui sont passés dans l’illégalité lors de la guerre.
Prochain objectif :
un cours avancé
Wolfgang Beiderwieden
Le premier cours de base de formation à la
résolution non-violente des conflits organisé par l‘Eglise protestante rhénane
pour le personnel des Eglises a eu lieu dans le cadre de la Décennie pour
vaincre la violence. Le Service Oecuménique (Diaconie de la Paix), membre de
Church and Peace, participe au projet.
Il peut ne pas
paraître évident qu‘un cours sur la réso-lution non-violente des conflits
offert par l‘Eglise sous le titre « sortir de la violence » se termine par un
culte. Le titre évoque en effet davantage l‘apprentissage d‘une technique de
résolution des conflits qu’une formation spirituelle. Mais cette célébration
fait bel et bien partie du programme de ce cours. Non seulement la médiation
mais aussi des thèmes tels que les fonde-ments bibliques, la spiritualité
et les traditions de la non-violence étaient au programme de ce cours et,
justement, des temps de culte et de célébration.
Onze personnes
travaillant dans le cadre de l’Eglise et de la diaconie en région rhénane se
sont retrouvées durant plusieurs week-ends depuis janvier jusqu’à juin
sous la direction d’Anthea Bethge, conseillère pour les questions de
paix et de Friedemann Scheffler, formateur à Eirene, afin de trouver des
voies pour sortir de la violence.
C’est l’Eglise
protestante rhénane qui avait invité à ce cours. Ce faisant, elle
réalisait l’engagement pris lors du synode régional de l’an 2000. Celui-ci
avait discuté des questions de paix et d’éthique et des concepts de résolution
non-violente des conflits et pris la décision que l’Eglise prenne des mesures
favorisant la promotion des méthodes non-violentes de transformation des
conflits soit par des initiatives qui lui soient propres, soit en coopération
avec des partenaires. Pour le premier cours c’est le Service Oecuménique
(diaconie de la Paix) qui a été sollicité comme par-tenaire.
Les
participants ont souligné une chose à la fin de ce cours: prendre
conscience d’un conflit, le comprendre, c’est parcourir la moitié du chemin
vers sa solution. Cela aide déjà à surmonter le sentiment d’impuissance
que suscitent les conflits dans la paroisse : « nous sommes maintenant capables
d’analyser un conflit, mais pas encore de le résoudre », dit une asistante
sociale de la Saare. Les participants se protègent par de telles
déclarations contre des attentes exagérées de la part de leurs employeurs : le
cours de base n’est pas une formation à la résolution des conflits. Une
telle formation peut être effectuée dans le cadre de cours avancés
offerts par le Service Oecuménique.
Et les
participants au cours de base aimeraient tous participer à un tel cours
avancé. En effet, les souhaits émis par les participants montrent l’importance
du thème de la résolution non-violente des conflits au quotidien dans le
cadre professionnel. Quand on réfléchit au programme d’un cours avancé, on
évoque par exemple le problème du harcèlement (mobbing) ainsi que
l’importance de la prévention, en particulier dans le contexte des maisons pour
personnes âgées.
Existe-t-il
d’autres cours offert par l’Eglise rhénane ? La pasteur régionale Christine
Busch souhaite que son Eglise avance sur ce point. Elle considère que la
fin de ce cours est un grand moment dans la réalisation des intentions de
l’Eglise après deux années et demi de Décennie « Vaincre la Violence ».
De son côté, Christian
Garve, secrétaire du Service Oecuménique, estime que ce cours a valeur de
symbole. En effet c’est le premier de ce type à avoir été organisé par
une Eglise régionale. Pour l’avenir, Christian Garve souhaite qu’un cours de
base soit offert au niveau des instances de direction de l’Eglise.
Der Weg, Nr.
28/le 6 juillet 2003
Traduction :
MnvdR
Notes prises dans le Caucase
Roswitha Jarman
Depuis la
dissolution de l‘Union soviétique, les peuples de près de 40 ethnies
différentes réparties dans les petites républiques du Nord du Caucase entre la
Mer Noire et la Mer Caspienne cherchent à faire valoir leur culture et
leur langue ainsi que leur droit à la terre et à
l‘autodétermination. Leurs exigences vis-à-vis du gouvernement russe ont
débouché sur la violence. En 1992, une courte guerre entre Ossètes et
Ingouche au sujet de territoires situés à l‘ouest de la Tchetchenie a
provoqué le déplacement de 60.000 Ingouches dont une grande partie ne sont pas
encore rentrés chez eux. Les Tchétchènes ont subi deux guerres atroces
entre 1994 et 1996 et depuis 1999 pour avoir exigé leur indépendance de la
Russie.
Mon travail
dans cette région consiste essentiellement à former des personnes
à la réinsertion psychosociale et à conduire des ateliers sur le
conflit, la guérison et la réconciliation. Je travaille avec une organisation
tchétchène (Agence pour la Réinsertion et le Développement). Cet
organisme est soutenu par le gouvernement néerlandais et par les Eglises.
Ces guerres ont
fait des ravages dans le psychisme des individus et dans les relations
interpersonnelles sans parler des destructions au niveau des bâtiments et de
l‘infrastructure. La tâche essentielle qui me semble être la mienne dans
cette région déchirée par la guerre est d‘être témoin de ce que les personnes
ont vécu. Cela les aide à retrouver un peu de leur dignité perdue. De
plus, les personnes que je rencontre ont soif d‘apprendre pour pouvoir faire
face au présent et se préparer à l‘avenir. J‘essaie de les aider par des
exercices : il s‘agit d‘exercices d‘écoute et de moyens de surmonter le
traumatisme de la guerre. Les personnes que je rencontre veulent aussi
apprendre les méthodes de résolution des conflits inévitables de la vie
quotidienne
Beaucoup de
Tchétchènes ont vécu depuis plus de 3 ans dans des camps de réfugiés en
Ingouchie tout près de la frontière ouest de leur république.
Mais beaucoup sont en Tchétchénie et vivent dans l‘angoisse dans une société
quasiment sans loi : des hommes disparaissent sans laisser de trace ; les
femmes vont de bureau en bureau pour essayer de les retrouver ; la torture est
monnaie courante dans les camps où sont emmenés les hommes que l‘on
accuse de soutenir le terrorisme ; les villages et les maisons sont fouillés
à la recherche de terroristes sans aucun égard pour la propriété et la
sécurité de ceux qui les habitent.
Le travail des
Quakers dans le Nord du Caucase a com-mencé en 1991 en réponse à une
invitation du Comité De Paix soviétique au Service Quaker pour la Paix et le
Témoignage dans la Vie Sociale (Quaker Peace and Social Witness, QPSW) à
organiser des échanges entre les leaders locaux de cette régions et l‘Irlande
du Nord dans le but de travailler à la résolution de leurs conflits
intercommunautaires par la non-violence. La Maison Quaker de Moscou est
également engagée de temps à autre dans cette région.
Roswitha
Jarman, appartient à l‘assemblée mensuelle quaker de York. Elle
travaille parmi les réfugiés tchétchènes et ingouches dans le Nord du
Caucase depuis 1991. QPSW et La Maison Quaker de Moscou sont membres de Church
and Peace.
Around Europe,
avril 2003
Traduction :
MnvdR
Eirene veut développer son travail de réconciliation
en Afrique
Eirene, Service
Chrétien International pour la Paix, veut développer son engagement dans le
travail pour la paix et la réconciliation. Lors d’une conférence de presse
donnée à Neuwied (Allemagne), Eckehard Fricke, secrétaire général de
l’organisation, a annoncé qu’il est prévu de mettre sur pied jusqu’en 2006
près de 10 nouveaux projets en collaboration avec des partenaires
étrangers.
Selon E.
Fricke, l’envoi supplémentaire d’environ 15 personnes qualifiées dans le
travail pour la paix pourrait être financé grâce au programme « Service
civil pour la paix » du ministère allemand de la coopération économique.
Il s’agirait surtout d’élargir l’engagement actuel d’Eirene dans les pays en
voie de développement. Actuellement le travail pour la paix et la
réconciliation se concentre sur la résolution non-violente des conflits, par
exemple au Tchad (médiation entre les propriétaires de bétail et les fermiers),
au Niger (réseau d’éducateurs à la non-violence active) et en Bosnie
(travail multiculturel pour les jeunes).
C’est surtout
en Afrique et en Amérique Centrale qu’Eirene a l’intention de mettre cet accent
nouveau sur le travail pour la paix et la réconciliation, parallèlement
au travail de développement déjà en place. L’aggravation de la situation
dans certains états rend un travail de prévention de plus en plus nécessaire.
E. Fricke a cité des pays africains tels que le Tchad, le Congo ou la Côte
d’Ivoire, ainsi que le Guatemala et El Salvador en Amérique Centrale. Selon
lui, les guerres ont causé une dégradation des valeurs de base de la
cohabitation humaine.
Le service pour
la paix « Eirene » est un des six services pour la paix et le développement
allemands et compte actuellement 88 volontaires à l’étranger engagés
dans des projets d’aide au développement en Afrique et en Amérique Latine,
ainsi que dans des projets sociaux et écologiques aux USA et en Europe.
epd/RL; DER
WEG, Nr. 29, le 13 juillet
Traduction :
Silvia von Verschuer
Eirene est membre de Church and Peace.
Témoignage non-violent en Israël et Palestine
Adapté d’un rapport de Claude Franz et Jean Sarda
Suite au voyage en Israël organisé à Pâques 2002
par Hildegard Goss-Mayr (auquel avaient participé le Père Lansu au nom
de Pax Christi international, Clemens Ronnefeldt au nom du M.I.R. Allemagne,
Christian Renoux au nom de M.I.R. France et Soeur Minke de Grandchamp au nom de
Church and Peace) une tournée européenne de deux activistes pour la Paix au
Moyen Orient, Amos Gvirtz, israëlien, et Nafez Assaily, palestinien, a été
organisée. Impressions de l’étape de cette tournée le 24 mars 2003, à
Lyon.
Quel honneur de
recevoir simultanément un israélien, Amos Gvirtz, et un palestinien, Nafez
Assaily, venus témoigner de leur engagement non violent dans leur pays
respectif ! Quel courage de leur part, dans le contexte explosif du
Moyen-Orient, d’être prêts à faire cette dé-marche, sachant
que chacun reste incompris par son propre peuple.
Une centaines
de personnes furent accueillies très fraternellement dans les locaux de
l’Eglise Réformée de Lyon. Etaient présents des membres du SICO (Solidarité des
Israéliens Contre l'Occupation), de l'Union juive française pour la paix, des
membres des Femmes en noir, du MAN (Mouvement pour une Alternative
Non-violente), de l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture)
ainsi que les participants venus à titre individuel.
Au cours du
repas, Amos et Nafez ont eu l'occasion de nous faire partager leur conviction
profonde sur l'impérative nécessité du respect de la vie, le poids de leur
engagement et de leurs actions communes au service de la paix par la
non-violence- cohérence des paroles et des actes ! Ils nous ont dit combien les
échanges avec les membres d'IFOR (Mouvement International de la Réconciliation)
de différents pays sont bienfaisants pour eux.
Après un
temps de recueillement pour associer à cette soirée tous ceux qui
luttent sans violence pour leur dignité d'homme et de femme dans divers pays,
les auditeurs ont échangé leurs réflexions et impressions par petits groupes.
Les conférenciers ont pu nous éclairer sur certains points de l'actualité et
nous donner des exemples concrets de solidarité : les israéliens non-violents
aident les palestiniens à ramasser leurs olives lorsque l'accès
à leurs oliveraies leur est interdit par le blocage des routes et
chemins ou par la présence d'engins de guerre, par exemple.
Nous avons vu
en Nafez un homme chaleureux, bon vivant et cependant très blessé et
touché par la souffrance et
l'oppression de son peuple ; Amos nous a marqués par sa conviction
d'éveilleur de la conscience de ses compatriotes qu'il voit s'engager dans des
violences « passives » qui sont en fait des actes de guerre : colonisation,
destruction des maisons et de vergers, détournement de l'eau...
Qu'ils soient
remerciés pour le courage de leur parole et de leur action, le courage
d'être venus jusqu'à nous pour dire leur conviction que seule la non-violence
voulue par tous permettra de trouver une issue au conflit qui oppose
palestiniens et israéliens sans qu'aucun ne perde la face !
A nous
maintenant de définir comment nous pouvons soutenir l'action de nos
frères israéliens et palestiniens non-violents.
Le texte de la conférence de ce 24 mars 2003 par Amos
Gvirtz et Nafez Assailly sera bientôt disponible au M.I.R-Lyon, 30 rue du
Professeur Nicolas, F-69008 Lyon
Cheminer vers l’Eglise de Paix
Rosemarie Wienss & Hermann Petersen
Church and Peace
était présent au grand rassemblement oecuménique des Eglises allemandes qui
s’est tenu à Berlin a l’Ascension 2003. Sur le sol du stand animé par
des volontaires, des bornes de pierre évoquaient le cheminement vers l’Eglise
de Paix. Les passants étaient invités à écrire sur des cartons quelles
démarches leur semblaient nécessaires pour « paver » ce chemin . Les trois
panneaux du stand présentaient la vision de Church and Peace à l’aide
des cinq points de la déclaration du Bienenberg et de photos. Un grand filet
sur lequel les différentes formes d’adhésion étaient évoquées par des
silhouettes représentait le réseau de Church and Peace. Une carte de l’Europe
indiquait le lieu d’origine des membres.
La décision de
présenter Church and Peace au « Kirchentag » avait été prise lors de
l’Assemblée Générale de l’association à Miribel (près de Lyon) en
avril 2002. Dès octobre 2000 une équipe de cinq personnes s’était
constituée pour réaliser ce projet en collaboration avec le secrétariat international.
Cette présence au premier congrès oecuménique des Eglises allemandes
-auquel 200.000 personnes ont participé- fut une occasion unique de faire
connaître Church and Peace.
Traduction :
MnvdR
Décoration pour le secrétaire de l’AGDF
Monsieur Ulrich
Frey, qui a fortement marqué le Comité d’Action Service pour la Paix
(Aktionsgemeinschaft Dienst für den Frieden - AGDF), a reçu le 22 mai 2003 la
croix de l’ordre du Mérite de l’Allemagne Fédérale.
Le député du
canton Rhein-Sieg Frithjof Kühn a honoré l’engagement d’Ulrich Frey pendant des
décennies pour le service volontaire, le service en faveur de la paix, la paix
et la non-violence.
Selon la
vice-présidente de l’AGDF, Madame Gisela Kurth (Eirene), les contributions
d’Ulrich Frey font sentir leurs effets au delà de l’époque où il
prit sa retraite (en l’an 2000). Un nombre réjouissant de projets de service
pour la paix des membres de l’AGDF existe au sein du service civil pour la paix
du Ministère pour la Coopération économique et le Développement. La fédération
des organismes de formation de l’AGDF est l’instance numériquement la plus
importante offrant des formations à la résolution civile et non-violente
des conflits. Gisela Kurth ajouta que l’AGDF continuera dans l’avenir à
s’engager en faveur d’un cadre juridique adéquat pour les services de
volontariat à l’étranger.
Church and
Peace est membre de l’AGDF, qui regroupe les organismes de service pour la paix
en Allemagne Fédérale. L’AGDF est une association spécialisée dans le domaine
du travail pour la paix et pour une politique de paix dans le cadre de l’Eglise
protestante et travaille dans le domaine de la formation à l’action pour
la paix et à la résolution civile des conflits.
Communiqué de
presse de l’AGDF 7/2003
Traduction :
MnvdR
NOUVELLES DU RESEAU
• Communauté en mouvement - Nouvelles de Basisgemeinde
Wulfshagenerhütten
...Nous nous
souvenons de notre appel à rendre témoignage par notre travail
communautaire* du fait qu’une économie juste et au service de tous est
possible. Nous avons été confirmés dans cette conviction et fortement
encouragés par la visite du professeur de théologie Urlich Duchrow. Pendant
tout un week-end nous avons examiné avec lui du point de vue biblique des
alternatives radicales à l’économie destructrice qui domine notre monde
aujourd’hui. Il a su nous présenter de façon très vivante les origines
du système de l’argent et des interêts ainsi que leurs
conséquences négatives. Nous avons repris conscience de la nécessité de
struc-tures alternatives comme précondition pour une justice mondiale et
locale.
Des textes de
l’évangile, et surtout certaines paraboles de Jésus ont ainsi reçu un nouvel
éclairage: ils nous montrent avec quelle véhémence Jésus a critiqué les
structures de pouvoir et les structures économiques injustes et combien radicale
était son appel au partage et au service, un appel qui n’a en rien perdu de son
actualité. Ces textes nous exhortent à ne pas fléhir nos efforts pour
mettre en évidence l’injustice aujourd’hui.
Mais le défi le
plus grand est de vivre au quotidien cette communauté de paix et de justice, de
se laisser donner par Dieu la foi que cette nouvelle société est possible -
même si trop souvent nous nous conduisons bien différemment dans la vie
quotidienne-. Il s’agit, après tant d’années de cheminement commun, de
rester vivants, de ne pas laisser de place à la résignation. Accepter ce
défi en vaut la peine: il est le prix de la construction nécessaire d’une
nouvelle culture de paix à laquelle Jésus-Christ nous invite lorsqu’il
dit : « heureux les artisans de paix... » Matth.5:9). Et nous en sommes temoins
: Dieu construit l’Eglise avec des êtres faibles et ce qu’Il construit
est magnifique !
* un atelier de fabrication de jeux en bois
Circulaire 2002
Traduction :
MnvdR
• Terrorisme et Amour des Ennemis - 10 thèses
Comment les
chrétiens, face à l’escalade de la violence qui n’a cessé de s’accélérer
depuis le 11 septembre 2001, peuvent-ils formuler de manière nouvelle et
compréhen-sible l’alternative évangélique : « surmonter le mal par le bien » en
réponse à la devise « déclarer la guerre au mal » ? Le groupe de
réflexion théologique de Church and Peace a ouvert le dialogue sur cette
question en rédigeant un premier texte « Terrorisme et Amour des Ennemis - 10
thèses ».
Ce document
très bref, est paru à la mi-mars 2003. Il résulte d’un pro-cessus
de discussion qui s’est étalé sur deux ans et tente d’examiner le point de vue
biblique sur l’évolution de l’humanité et ses prémices religieux et éthiques.
Les dix thèses et leur préface décrivent la voie de Jésus, l’amour de
l’ennemi porteur de vie et montrent comment cet enseignement peut être
mis en pratique aujourd’hui.
Il s’agit d’un
texte destiné à la discussion; le groupe de théologie serait heureux de
recevoir des réactions et des commentaires. Si vous voulez recevoir le texte
des 10 thèses (en langue allemande seulement à l’heure où
ces lignes sont écrites) ou apporter des commentaires aux dix thèses,
contactez le secrétariat international. (Adresse page 2)
TRM/Trad-MnvdR-
• « Friedensweg Taunus » n’existe plus
Le secrétariat
international a pris connaissance de la démission du Goupe « Che-min de Paix du
Taunus » (Friedensweg Taunus), membre de Church and Peace depuis 1989. Les
membres du groupe étant très âgés, celuici a finalement cessé d’exister.
Participants à l’Assemblée des Eglises de Paix de Braunfels en 1986 se
souviendront de Thorwalt Fellner, animateur de ce groupe, qui pendant plusieurs
années avait pris en charge la « chaîne de prière » de Church and
Peace. Tous nos voeux de bénédiction aux membres du groupe et un grand merci
pour leur engagement dans le passé !
• « Initiative Schalom » est encore en vie !
Le groupe de
paix baptiste allemand Initiative Schalom continue son travail malgré la
fermeture de son secrétariat pour des raisons financières. Le groupe
attache moins d’importance à sa structure qu’au désir que des paroles de
paix soient dites et des actes de paix soient posés dans le contexte politique
et social actuel. Des bénévoles prévoient l’organisation locale d’activités
dans plusieurs domaines: un « café-shalom », un groupe de travail « Balkans »
concentré sur la réconciliation à Novi Sad, l‘organisation de différents
événements comme des cours de bibliodrame, des célébrations, des actions et des
manifestations ponctuelles pour la paix ainsi que des journées de jeûne
et une lettre annuelle.
• Témoignage quaker pour la paix en Croatie orientale
Depuis le mois
de janvier 2003, un groupe quaker se rencontre de manière informelle
à Vukovar et Osijek. Les initiateurs de ces réunions, Charles David
Tauber et Dusanka Ilic, deux bénévoles, l’un travaillant pour un organisme pour
la paix et le traitement des traumatismes psychiques dûs à la
guerre, l’autre avec un groupe local engagé dans la résolution non-violente des
conflits. Ils considèrent leur travail comme expression de leur
témoignage pour la paix dans cette région encore très troublée. Pour
plus d’informations s’adresser à Charles Tauber (tél :+38 5 98 346753,
mél : cdtauber@zamir.net (Among Friends, Printemps 2003)
• Forum Ouvert « Décennie pour vaincre la Violence »
Le 23 juin
s’est réuni le Forum Ouvert à Kassel. 27 représentants des différentes
régions de l’Eglise protestante allemande ainsi que des organismes comme
Eirene, le Service Oecuménique de Shalom et Church and Peace ont examiné
ensemble la question de l’organisation de campagnes dans le cadre de la
Décennie. Uli Wohland, de l’Atelier pour l’Action non-violente de Baden,
familiarisa les participants à la rencontre avec les méthodes
d’organisation de campagnes. Le forum s’est également entretenu au sujet d’un
processus d’étude proposé par le Conseil Oecuménique des Eglises pour
l’élaboration d’une «
théologie de la Paix ». La secrétaire générale de Church
and Peace, Marie-Noëlle von der Recke, était présente à cette réunion.
• Projet de recherche quaker concernant une réponse
non-violente à la terreur
Le Conseil
Quaker pour les Affaires euro-péennes organise un projet de recherche sur le
thème : « La terreur - une réponse non-violente ». Le projet, qui se
limite à l’Europe, aux Etats-Unis et au Canada, doit susciter le
dialogue entre membres de la Société des Amis et d’autres personnes sur le
thème de la guerre contre le terrorisme et sur leurs réactions
personnelles face à la violence et la terrer et leur traîtement dans les
médias, pour réfléchir ensemble à une réponse non-violente adéquate.
Pour plus de renseignements, s’adresser à Martina Weitsch,
mweitsch@qcea.org, tél : +32 2230 49 35 (Around Europe, Juin 2003)
• Le Prix de la Paix d’Aix la Chapelle est attribué
aux «Religieux pour la Paix»
Le prix
national de la Paix d’Aix la Chapelle a été attribué le 1er septembre 2003
à l’Initiative des Religieux pour la Paix (Initiative Ordensleute für
den Frieden-IOF). Depuis les mouvements de protestation contre les décisions de
l’OTAN concernant le réarmement il y a vingt ans, cette initiative s’engage
pour la paix et le désarmement et met aussi en question le système
économique capitaliste, source d’injustice et d’exploitation. Les Religieux
pour la Paix organisent des actions de désobéissance civile spectaculaires
(voir Lettre de Nouvelles de Church and Peace de l’Automne/Hiver 2002). Le prix
international a, lui, été dédié au travail infatigable pour la paix accompli
par deux israëliens, Reuven Moskovitz et Nabila Espanioly, dans leur région. Le
Prix de la Paix d’Aix la Chapelle honore des personnes et des groupes qui ont
particulièrement contribué à la paix par leur sens de la justice,
par la non-violence et par leur courage.
• CPT annonce son programme pour 2004
Les Equipes
Artisans de Paix (CPT) cherce des équipiers pour les délégations qui seront
envoyées en Colombie, au Moyen Orient, à Asubpeeschoseewagong
(communauté de la Première Nation en Ontario) et en Irak. Les Equipes
sont des groupes chrétiens qui cherchent des coéquipiers intéressés au travail
en faveur des droits humains sur le fondement de la non-violence et prêts
à participer à la réflexion et au culte communs du groupe.
L’expérience de chaque délégation trouve son point culminant dans une
manifestation publique contre la violence structurelle. On attend de chaque
participant qu’il ou elle fasse part de ses expériences à son retour
dans leur contexte et dans leur église. Pour plus d’information et pour
s’inscrire: PO Box 6508, Chicago, IL 60680, USA; tél: +1 773 277 -0253; fax:
-0291; guest.903627@MennoLink.org; http://www.cpt.org. (Cliquer sur «
Delegations »)
A LIRE, A VOIR
• « Une décennie pour apprendre la paix »
La branche
française du Mouvement international de la Réconciliation vient de publier un
Cahier de la Réconciliation consacré à la Décennie de la promotion d’une
culture de paix et de non-violence au profit des enfants du monde (2001-2010).
Le numéro double, conçu comme un outil de réflexion et d’animation autour des
Décennies mises en œuvre par les Nations-Unies et le Conseil
œcuménique des Églises, contient entre autres des articles présentant la
non-violence et les racines bibliques de la non-violence ainsi que des récits
d’expériences de groupes engagés dans la promotion d’une culture de paix et des
grilles d’animation pour devenir acteur dans le domaine de la paix et de la
non-violence. Le fascicule peut être commandé au prix de 12 euros
auprès du secrétariat du M.I.R. France, 68 rue de Babylone, F-75007
Paris, tél : +33 (0)1 47 53 84 05, fax : +33 (0)1 45 51 40 31, mél :
mirfr@club-internet.fr
• « Pourquoi la violence, pourquoi pas la paix ? »
Le Conseil
Oecuménique des Eglises a publié un livret d’étude pour encourager les
personnes individuelles et les groupes d’églises à réexaminer leur
compréhension de l’appel de Dieu à la réconciliation et à la
justice. Le livret se concentre sur plusieurs thèmes de réflexion
choisis en vue de l’étude et de la réflexion pendant la Décennie « Vaincre la
Violence » : l’esprit et la logique de la violence, l’usage et l’abus du
pouvoir, la justice, l’identité et la pluralité religieuse. Le livret contient
une introduction à la Décennie, des textes pour la réflexion, des
suggestions d’études bibliques, des prières, des idées d’actions et des
informations pour approfondir le thème. « Pourquoi la violence, pourquoi
pas la paix ? » peut être téléchargé en anglais, allemand, espagnol et
français à http://www.wcc-coe.org/dov. Pour plus d’informations,
s’adresser au bureau de la Décennie : tél : +41 22 791 6111, mél : dov@wcc-coe.org.
• Documentation sur le conflit israëlo-palestinien sur
in-ternet
(en langue
anglaise) « Perspectives pour un avenir de paix entre Israëliens et
Palestiniens » exposé de Monseigneur Michel Sabbah, patriarche latin de
Jésrusalem et président de Pax Christi International présenté lors du
Congrès Oecuménique de Berlin le 30 Mai 2003, Réf. ME.81.81.E.03,
http://www.paxchristi.net/PDF/ME81E03.pdf. « Blood, Gore and Peace » par harry
Hagopian, LLD, KOGKSL, Réf.ME.84.E.03, http://www.paxchristi.net/PDF/ME84E03.pdf.
Intervention écrite sur le conflit israëlo-palestinien pour la sous-commission
des Nations Unies sur la promotion et la protection des droits humains,
Réf.ME.85.ES.03, http://www.paxchristi.net/PDF/ME.85.ES.03. (Lettre de Nouvelles
de Pax Christi International, Numéro 114)
• « Paroles de
Paix-Prières-Réflexions-Poèmes »
Dans le
contexte des développements politiques mondiaux les plus récents, de nombreux
textes de méditation, des poèmes et des aphorismes qui expriment
l’aspiration à la paix et qui parlent des moyens de servir la paix ont
été réunis dans un recueil de 160 pages en langue allemande. Celui-ci contient
les contributions d’auteurs connus des milieux catholiques et protestants,
entre autres Frère Roger (Taizé) et le Pape Jean-Paul II. Il contient
également des prières issues de différentes religions dites lors de la
prière pour la paix d’Assise en 2002. Le président de Pax Christi en
Allemagne, Heinz Josef Algermissen, a écrit l’avant-propos. Prix 11,90€,
Editions Butzon und Becker, ISBN 37666-0532-1, www.Kolpingladen.de
• Mettre fin à l’occupation
Le Conseil
Oecuménique des Eglises a produit une vidéo en langue anglaise avec pour titre
: « des voix pour une paix juste ». Il s’agit d’une invitation à toutes
les Eglises membres du COE et à leurs partenaires de se joindre à
la campagne oecuménique : « mettez fin à l’occupation illégale de la
Palestine. Soutenez une paix juste au Moyen Orient » lancée par le comité
central du COE en septembre 2002. On peut commander la vidéo auprès du
COE : P.O.Box 2100, CH-1211 Genève 2, ou par mél :
endoccupation@wcc-coe.org. (Lettre de Nouvelles de Pax Christi International,
Numéro 112)
• Film sur le jeûne de l‘Arche à l’ONU au
printemps 2003
« La guerre
n’est pas la solution, elle est LE problème - le sens d’un Jeûne
». Un film documentaire et pédagogique réalisé suite au jeûne d’une
équipe de compagnons de l’Arche, de Quakers et de Franciscains à NewYork
devant le siège de l’ONU. Il est une invitation au jeûne, à
la prière, à la réflexion sur le pourquoi d’une guerre. Prix: 22
euros, port et emballage compris. 25 euros hors France. Chéque à l’ordre
de l’association SHANTI, 37 rue de la Concorde, F-11000 Carcassonne, tél et fax
+33 (0)4 68 71 18 33, mél: louiscamp@wanadoo.fr
A NOTER !!
Prochaines rencontres de Church and Peace
• Assemblée Générale 2004
14-16 mai 2004,
Assemblée mennonite du Schänzli, Bâle, Suisse
• Rencontre
régionale anglophone
16-18 juillet
2004, lieu à définir. Rencontre organisée avec la Communion pacifiste
anglicane
• Rencontre
régionale germanophone
10-12 september
2004, Pforzheim, Allemagne
• Rencontre
régionale francophone
5-7 november
2004, La Chardonnière (maison d’accueil francis-cane), Lyon, France
• Rencontre
internationale 2005
28 avril - 1
mai 2005, Communität Christusbruderschaft, Selbitz, Allemagne