NOCES D'AUTOURS AU- DESSUS DES BRUYÈRES
Nous émigrons, nous partons pour l'automne,
Nous pourchassant. Nos cris aigus résonnent.
Deux éperviers aux ramages pesants.
Des détrousseurs de l'été, c'est l'attaque.
D'autres autours les jeunes ailes claquent
Dans un combat de baisers et de sang.
Quittant l'été, volant, fuyant le gîte,
Bientôt l'automne arrêtera nos fuites,
Nous hérissant d'un amour bien plus fort.
C'est là pour nous les plus ultimes noces
Nous déchirant les chairs dans cet automne
Pour retomber parmi ses feuilles d'or.
(Robert Sabatier)